Que vous soyez responsable de l’informatique dans votre société, simple utilisateur de l’outil informatique, ou passionné par ce domaine ; vous vous devez d’adopter une politique de sauvegarde pour vos données.

Cet article tentera de présenter les trois cas de figure en mettant à profit mon côté paranoïaque (car quand il s’agit de données, il faut l’être).

Introduction

À notre époque, les données sont importantes. Qu’il s’agisse de photos auxquelles ont tient ou des sources d’un projet en cours ; négliger la sauvegarde est une erreur impardonnable. Remettre au lendemain ce genre d’action est forcément une bêtise. Murphy se tient toujours prêt à faire d’une situation ordinaire une catastrophe.

Alors les excuses du genre “tu sais, on est une petite société, alors c’est pas la peine de voir trop grand” doivent vous faire bondir ! C’est malheuresement souvent quand il est trop tard que l’on se rend compte qu’effectivement, on aurait bien aimé avoir une sauvegarde.

Premier cas de figure : M. et Mme Michu

Par M. et Mme Michu, j’entend bien entendu les personnes qui n’ont pour données cruciales leur mémoire de 800 pages, leurs photos de famille ainsi que quelques films et autres MP3 de vacances.

Si vous êtes dans ce cas, alors sachez que oui, la problématique de la sauvegarde de données vous concerne également. Si par contre vous êtes “l’ami qui bosse dans l’informatique”, votre devoir est d’informer et de donner les billes pour permettre à vos proches de mettre en place des sauvegardes (car de toutes façons, c’est votre téléphone qui sonnera le jour où il y aura un pépin).

Alors dans ce cas de figure, il n’est pas nécessaire d’aller chercher trop loin. Même si une donnée, quelle qu’elle soit, se doit d’être en sécurité ; l’utilisateur lambda souhaitera -et à juste titre- une solution simple et qui ne lui coûte rien.

Les bons réflexes sont alors les suivants :

  • Ranger correctement ses données :
    • C’est la base d’une bonne politique de sauvegarde.
  • Acheter un disque dur externe et y copier périodiquement les nouvelles photos :
    • Déplacer une donnée n’est pas sauvegarder. Copier, en revanche s’en approche plus.
  • Ne pas laisser branché le disque dur sur l’ordinateur :
    • En effet, les disques durs n’aiment pas la foudre.
  • Installer un outil type Dropbox ou Hubic :
    • Même si c’est critiquable, ça reste simple et gratuit,
  • Prendre pour habitude de versionner les documents qui évoluent au fil des jours :
    • Par exemple, une nouvelle version du mémoire de 800 pages ne devrait jamais écraser la précedente mais être nommé avec la date du jour.

Ces solutions ont beaux présenter des failles, elles sont très simples à mettre en place et présentent un coût très faible. Par ailleurs, si vous utilisez un Mac, Time Machine est un outil très bien pensé et redoutable d’efficacité (pour peu qu’on sauvegarde sur le disque dur externe et non sur l’ordinateur lui même).

N’hésitez pas non plus à graver sur CD vos données importantes (vous savez, ce que tout le monde faisait dans les années 2000). C’est simple, et ça ne vous sauvera pas de l’incendie ; mais pourquoi s’en priver.

Second cas de figure : L’entreprise

Posséder une politique de sauvegarde fiable et ne présentant aucune faille est une absolue nécessité lorsque l’on est une société. Et pourtant, bien souvent, la sauvegarde de données en ces lieux est très insuffisante, voire même simplement absente.

Pour vos clients comme pour vous, il est essentiel de prendre de bons reflexes avant que le drame n’arrive (car il arrivera forcément).

Alors tout d’abord, si vous gérez des documents devant être versionnés, quitter SVN au profit de Git est déjà une grande chose. En effet, Git présente l’avantage d’être totalement décentralisé. Si le serveur part en fumée avec ses sauvegardes, tous les utilisateurs ayant réalisé un update peu de temps avant possèdent un clone du dépot lui aussi versionné.

Programmer des sauvegardes incrémentielles sur des machines situées en dehors des locaux de la société est également une bonne chose et n’est absolument pas complexe. Il s’agit là d’investir quelques heures pour sauver les meubles en cas de naufrage ! Rsync ou backup-manager sont de bons exemples d’outils fiables et souples pouvant être très rapidement mis en place. Si vos données sont sensibles, préférez des containers et des méthodes de transfert chiffrés.

Il est également essentiel de mettre en place une règle consistant à repartir chez soi au minimum tous les vendredis soir avec un disque dur ou des bandes magnétiques contenant les sauvegardes des serveurs. En cas d’incendie ou de vol, vous ne pourrez que vous en féliciter !

Créer des images des disques durs de vos stations de travail avec un outil tel que Norton Ghost est également une très bonne chose. Cela vous permettra de vous remettre au travail en un temps record.

Mais par pitié, ne repoussez pas au lendemain, et soyez intransigeant. Reposer ses sauvegardes sur la sychronisation automatique de Dropbox est simplement une connerie. Compter sur un disque dur externe en permanence raccordé à la machine est également une connerie. Un disque dur se vole, prend la foudre, tombe en panne… Et même si c’est toujours moins probable, ça peut aussi arriver à un service tiers (et pour les sceptiques, deux choses : “piratage informatique” et “mise à disposition immédiate des documents”).

Aussi, le RAID à beau ne pas être une solution de sauvegarde ; en mettre en place ne peut être qu’une bonne chose.

Troisième cas de figure : Le passionné

Est-ce la peine d’aborder ce cas de figure, puisque vous avez certainement déjà testé la majeure partie des outils et des méthodes de sauvegarde existantes ?

Juste un mot tout de même : sauvegardez les données sur lesquelles vous expérimentez de nouvelles méthodes de sauvegardes ! C’est idiot dit de la sorte, mais vous ne vous le pardonnerez jamais si les choses étaient ammenées à mal tourner.

Conclusion

En somme, Monsieur et Madame Michu n’ont certes pas besoin de bandes magnétiques et de sauvegardes chiffrées aux quatre coins du globe ; mais ça n’est tout de même pas compliqué d’adopter ces quelques réflexes.

De plus, si vous gérez l’informatique dans votre société ; je pense pouvoir dire sans trop m’avancer que vous pouvez présenter la chose à votre boss sans que ce dernier ne vous envoie ballader (et si c’est vous le boss, alors vous n’avez plus d’excuses).

Ah, oui, j’oubliais. Le premier qui me parle d’Easy Recovery ou de n’importe quel autre produit du genre sera pendu en place publique. On vous avait prévenu !


À bientôt !